Le troupeau et la brebis Bo Yang Zhao (Secondaire III) Il était une fois deux bergers proven?aux, Qui entretenaient tous deux de singuliers troupeaux. L'un d’eux possédait bêtes de somme à perte de vue. II comptait sur leur grand nombre pour assurer ses revenus. Sans cl?ture, sans chien, c'était dans l'aise que ceux-ci vivaient. D’une seule brebis solitaire néanmoins l'autre se contentait. Légère comme la brise, douce comme la pluie, C'était pourtant par beau temps qu'elle avait charmé celui Qui désormais la protégeait le jour et la nuit. Errait au loin Ma?tre Renard d'une ruse guère triviale, Plus futé que la belette ou le chat, un véritable Ulysse animal, Qui, pour un tel repas, aurait bravé mille rafales. En voyant les moutons, il frotta sou ventre point rond. Ce fut le troupeau sans garde qui attira son attention. Sous le couvert de la nuit, dans la plus sombre obscurité, à la quête de proies faciles il s'en alla furtivement promener. Si bien qu'au matin toutes les bêtes furent mangées. Alors que la brebis du voisin n'était point encore réveillée. Ainsi le berger qui vivait sans souci Perdit son troupeau sans qu’ un mot il e?t dit. L'autre au contraire avait encore sa brebis. Qui lui donnerait agneaux et douce survie. Il faut bien protéger le peu que l’on possède, Car pour un bien mal gardé il n'y a guère de remède. à la tentation de l'aise il ne faut point que l’on cède. Les eaux où l’on baigne ne sont pas toujours tièdes.

Commentaires du jury La contrainte est respectée avec beaucoup d’adresse. La Fable manie l’humour subtilement. La morale est très savoureuse. Fable réussie qui met en scène des situations intéressantes et très bien décrites. Vocabulaire soigné, morale particulièrement bien rédigée.